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31 fevrier

Ioana Celebidachi

“Eternelle Ioana”

Celi venait de nous quitter, un mois plus tard, je la croisais par hasard dans un escalator d’un grand magasin parisien. L’émotion était forte, nous nous sommes échangées quelques mots avec la promesse de venir la voir très vite. Mes visites se sont enchainées. Je me souviens de nos ballades en smart – cette petite voiture l’amusait beaucoup, elle qui aimait tant les voitures, mais je n’avais pas de Porsche à lui proposer ! Nous allions faire quelques courses et les discussions étaient animées, pour ne pas dire tranchées surtout lorsque nous abordions la politique, l’un de ses sujets favoris ! Puis il y avait ces instants dans l’atelier où nous remettions un peu d’ordre tout en cherchant à installer une colonne d’air purificatrice que nous venions d’acheter…

Je n’oublierais pas sa présence “engagée” lorsqu’il a fallut soutenir une énième fois la mémoire de Furtwängler. Elle était là déterminée malgré ses yeux irrités. Je la revois me dire : “Il faut le faire, vous avez raison ! Embrassez Madame Furtwängler pour moi”. C’était en mars 2005, il neigait à souhait et elle était quand même venue : “pour Furtwängler” ! Je l’entends encore !

C’était tout cela Ioana pour moi, des instants forts, drôles, sans détours. Je garde précieusement l’une de ses toiles peinte d’après un poème de Rainer-Maria Rilke. “Revenez me voir vite” ! C’est elle qui est partie trop vite bien qu’au fond d’elle, elle savait qu’elle s’en allait… À Dieu Ioana ! Merci pour tout.

Odile PERCEAU 


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