Bernard BRAEM
Ancien Attaché Culturel
Ambassade de France aux USA
J’ai rencontré Elisabeth Pommereul à Paris en 1995. J’ai tout de suite été attiré, pris par sa peinture et j’ai décidé, alors que j’étais Attaché Culturel et Directeur de la Maison Française à Washington, d’exposer ses oeuvres en octobre 1996, puis devant le succès rencontré, de réitérer en janvier 1997. L’une de ses toiles, intitulée “Sarah” est exposée depuis cette date au “Children Capitol Muséum” de Washington.
Sa peinture est une peinture d’esthète qui parle à notre “subconscient” et nous amène à la reflexion sur soi. Ses toiles qui ont pour thème l’humain, rendent la profondeur de l’être, son aspiration à l’infini. Les tons qu’elle utilise le plus souvent, le bleu, le blanc, le gris traduisent l’émotion, celle de l’artiste, que nous ressentons, et qui induit la nôtre.
Je me rappelle, lors du vernissage de l’exposition d’octobre 1996, un invité américain s’arrêtant devant une toile, se figeant, et disant “j’aime cette toile, je la prends”. Lui demandant la raison de son engouement, il me répondit qu’en regardant l’oeuvre il s’était senti grandi, libéré, et avait ressenti une musique intérieure. C’est là peut-être le meilleur éclairage sur l’oeuvre d’Elisabeth Pommereul.
Cette impression se trouve encore confirmée par la série de toiles qu’elle a réalisées sur la vie des moines de l’Abbaye de la Pierre qui Vire en France. Elles illustrent parfaitement le recueillement, le mysticisme, la marche vers la lumière, la musique de l’âme qui sont au centre de la vie monastique, mais qui traduisent la profondeur de l’inspiration et de la vision de l’artiste.
Ses toiles, par leur thème, leurs couleurs, évoquent la profondeur de l’être, la quête de soi que chacun peut et doit entreprendre au plus profond de lui-même. L’oeuvre d’Elisabeth Pommereul nous interpelle et nous renvoie à cette reflexion de Michel-Ange : “plus je brûle, plus je vis”.
Marion Tournon-Branly
Architecte
Ombres et lumières.
Notes blanches et noires résonnant sous les voûtes peintes
de courbes ascendantes imaginées par Elisabeth Pommereul.
Longues processions des soirs et des matins où
chacun se cherche pour atteindre l’essentiel
silhouette noires pyramidales qui se côtoient dans un bruissement
d’ailes révélant l’émotion ressentie par l’artiste.
Visages estompés de lumière visiblement présents
dans cette brume lumineuse qui s’introduit dans notre univers personnel
sa main guidée par le pinceau ou la brosse, souple mais rigoureuse,
inscrit sur la toile ou le papier fragile leur empreinte.
Sur le support fixe ces figures sont en marche. L’artiste se soumet
au pouvoir invisible qui l’habite afin de nous transmettre le message reçu.
Dans la joie et la lumière Elisabeth Pommereul poursuit ce chemin
déjà tracé dans l’Espace Sacré qu’elle a créé.
Autant d’actes proposés par le peintre.